Les ailes de l'Envie
Date sortie : Septembre 2022
La Grande Histoire du Rugby au Féminin
En 1920, André Theurier, joueur du SCUF, venu en curieux voir les petites femmes de Paris s’initier à la pratique du ballon ovale, s’entendit interpeller par la doctoresse Houdré : » Puisque vous êtes là, Theurier, venez donc nous aider. » Sur cette interpellation cavalière, » La Femina Sport « , un club réservé uniquement aux femmes, venait de s’attacher les conseils techniques d’un talentueux rugbyman. En cette saison 1973-1974, le rugby féminin souffre : souvent il n’y a pas de vestiaire. Elles se lavent dans le ruisseau qui délimite le terrain ou la fontaine du village. L’été, c’est le folklore, l’hiver c’est la galère. Quand il prit les filles en main en 1993 pour les éduquer au rugby, Henri Sagols, coach des Pyrénées-orientales, ne s’imaginait pas que ses protégées de Toulouges lui ramèneraient, quelques temps plus tard, trois titres de Champion de France et lui ouvrirait les portes du Stade de France.
Cette ascension est un parcours initiatique de la Femme dans le rugby. Il fait partie de l’histoire du sport féminin et de la lente évolution de la condition féminine dans la société. Intégrées à la FFR en 1989, elles sont reconnues sportives de haut niveau le 21 janvier 2000. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à passer la main courante des terrains pour jouer. C’est le rugbyboum ! Mais, pourquoi et comment une jeune femme vient-elle jouer au rugby ?
Sur La Route de L'Image
A la croisée des chemins
A rebrousse temps, chemin faisant en remontant le cours de la vie de Bernard Chubilleau, la mémoire collective croise ses souvenirs personnels pour composer un canevas sur lequel nos propres vies se repèrent aussi. Le regard de l’artiste fixe des instants magiques, universels, éternels.
De 1950, année de sa conception, à l’an 2000, Bernard tire le fil de son retour en même temps que le destin de l’humanité : de la route 50 à la route 00 (celle d’un nouveau départ), en passant par la route 66 (bien sûr !), il nous promène dans son univers pictural, sorte de précipité de la diversité du monde. Il nous déplace ainsi dans le temps et dans l’espace, sur les pas de son, enfance girondine, ses séquences en Bretagne et dans le Var, et puis en Dordogne où il ancre le reste de son existence.
Nous le suivons par image interposée sur le premier job d’été, le service militaire, le mariage, la paternité, le travail, une vie sur les rails… sans oublier La révélation, double attraction de la chambre noire et de la lumière qui guide l’objectif. La photo est entrée dans la vie de Bernard Chubilleau en 1970 et cette passion ne l’a plus quitté.
Elle donne corps à cet ouvrage, que le récit d’Alain Chastenet vient rythmer d’un ton tout aussi personnel que le point de vue du photographe. Chacun son art, chacun sa vision de la course de l’histoire : de coups d’État en mur qui tombe, du premier pas sur la lune à la mort de Coluche, de la vague yé-yé au bug de l’an 2000 (qui fut finalement naturel et nom pas numérique), du bicentenaire de la Révolution à l’adieu à la longue dame brune, le vécu de l’un et l’imaginaire de l’autre, la grande et la petite histoire s’enchevêtrent dans un élan de pure poésie.
Les années défilent et des évènements surnagent sur le flot de tous ceux qui ne font que passer. Ils balisent le sens de nos vies. A la croisée des chemins de Bernard et d’Alain : une réalité transformée par l’art d’écrire ou de regarder ; un même désir de décrire, avec les yeux, avec les mots, avec le cœur surtout.
Alain emprunte la trajectoire terrestre de Bernard pour y tracer son propre sillon ; et le voyage devient spirituel. L’auteur interprète sa partition sur les images qui fixent bien davantage qu’un décor. Le mai 68 que n’a pas vécu Alain, à peine né, il l’imagine dans les révoltes de jeunesse de son aîné. Les souvenirs et les images, le récit et les déclics, les idées et les idéaux se superposent et nous appellent en partage : oui, nous sommes tous les témoins de ce mariage d’oraisons.
Au Rythme des Mots
« Et c’est bien là, ce qui importe. La multiplicité et la profondeur des réflexions encloses dans ce recueil, témoignent d’une leçon humaniste qui devrait être convoitée par beauxcoup ! »
Annie Delpérier
« Lors de cette écriture particulière, je sens, j’entends et je vois sur le champ, au millième de seconde, telle une photographie prise dans une bonne lumière et au bon endroit. Cette vision sensible de la poésie n’engage que moi et je suis encore étonné de l’avoir exprimée. Quoiqu’il en soit, c’est pour moi, un p’tit bonheur de vous la proposer en partage ! »
Bernard Chubilleau